Yannick Martin est apiculteur récoltant sur la commune de Bains, à quelques mètres de la Via Podiensis, voie du Puy-en-Velay vers St-Jacques. Il propose différents miels issus de ses 300 ruches, mais aussi du pollen et des produits de soins à base de propolis.
Comment vous est venue cette passion des abeilles ?
Yannick Martin : J’ai cette passion depuis que je suis tout petit. Mon grand-père avait des ruches lorsqu’il était agriculteur. Il en a eu un peu plus à la retraite. Une fois par an, on assistait, avec mes cousins, à l’extraction de miel, et c’était la fête. J’adorais mettre le doigt sous le miel en extraction. Puis, ma mère a repris son rucher après son décès, et je lui ai donné un petit coup de main, avant d’avoir mes propres ruches. Ensuite, je me suis installé en tant que professionnel et cela dure depuis trois ans. En fait, j’ai fait une reconversion professionnelle, car je travaillais dans les bureaux auparavant. J’ai bénéficié de la dotation jeune agriculteur, et j’ai été accompagné dans mon installation par la Chambre d’Agriculture.
De combien de ruches disposez-vous aujourd’hui ?
Yannick Martin : Aujourd’hui j’ai 300 colonies, 200 en production, et une centaine d’essaims pour renouveler les pertes que l’on a l’hiver. Sur les 300 colonies, je compte 200 ruches qui vont produire du miel, et une centaine pour repeupler les populations d’abeilles. Je vais passer en conversion bio l’année prochaine. Auparavant je dois régler deux ou trois choses au niveau du cahier des charges. Ma production reste en Haute-Loire, elle est donc très localisée.
Quels types de miel produisez-vous ?
Yannick Martin : Je propose du miel de printemps, avec les fleurs de printemps, en majorité celles de pissenlit. Cela permet d’obtenir un miel crémeux. Il y a également le miel de montagne que l’on appelle le toutes fleurs de montagne. La récolte se déroule au mois de juillet. Et puis, il y a le miel de sapin les bonnes années. Enfin, je produis également du miel de framboisiers sauvages.
C’est un plus d’avoir des ruches à 1.000 mètres d’altitude ?
Yannick Martin : Oui et non. C’est un plus dans le sens où l’on reste préservé des grandes cultures. À 1.000 mètres, il y a pas mal d’exploitations d’élevages, ce qui laisse pas mal de prairies permanentes, ce qui est un avantage pour la production de miel de montagne, et de miel de sapin. C’est un petit inconvénient pour l’hivernage, et laisser les colonies passer l’hiver. Elles prennent plus de temps.
Il y a également des produits dérivés du miel ?
Yannick Martin : Oui. Je valorise le miel en le transformant dans le laboratoire de ma miellerie. Je fais du pain d’épices, du nougat, de la pâte à tartiner au miel et aux noisettes, des bonbons au miel. De plus, je fais également un peu de pollen de fleurs, et je transforme la propolis en produits de soins.
Quelle est votre clientèle ?
Yannick Martin : Il n’y a pas vraiment de profil type. Ce qui m’intéresse c’est d’avoir des consommateurs locaux dans ma clientèle. Ils me prennent des pots en kilos, ce sont des grosses commandes. Les plus jeunes sont plus intéressés par des pots de plus petites contenances, et des produits dérivés comme les pâtes à tartiner, le nougat ou les bonbons, des produits un peu plus gourmands.
Où peut-on se procurer ces produits ?
Yannick Martin : Ici, à la miellerie, car je n’ai pas une très grande production. Et puis, tous les samedis matin, rue Saint-Pierre, sur le marché du Puy-en-Velay. Enfin, j’ai un site internet, mais il ne permet pas de passer des commandes.
”Altimiel
Lieu-dit Augeac,
43370 Bains
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