Maël Gemähling, ancien chauffeur-routier, s’est installé sur le plateau casadéen pour exercer le métier de brasseur de bières. Il propose depuis quelques mois une gamme de bières artisanales savoureuses et de caractère qui ont de quoi ravir les amateurs. Dans sa brasserie baptisée tout simplement « La Féline »*, il a produit ses premières bières en mai 2020. Aujourd’hui, ce passionné de malt et de houblon, propose quatre bières, et ne manque pas de projets. Interview.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer cette brasserie ?
Maël Gemähling : C’est Sylvain, un ami qui faisait de la bière à Alès qui m’a donné envie de me lancer dans la fabrication de la bière. A l’époque, j’habitais là-bas, et j’étais chauffeur-routier. Par la suite, nous nous sommes retrouvés tous les deux à Tain L’Hermitage, avant de déménager ici à Félines, avec ma compagne. Nous avons décidé de nous mettre à notre compte. J’ai produit mes premières bières en mai 2020, après avoir suivi une formation à Rouen, chez BrewSociety, l’Institut de brassiculture normand, et ma compagne a ouvert un studio de tatouage.
Quelles sont les particularités de vos bières ?
Je propose actuellement quatre bières : il y a une blonde Ale type belge, également une bière ambrée à la coriandre, une India Pale Ale rousse, et très fortement houblonnée, aux saveurs amères, et très florales. Enfin, je propose une bière au miel qui s’appelle La Butineuse, et que je fabrique en collaboration avec une apicultrice qui se trouve à la Chaise-Dieu. C’est une boisson finement aromatisée par des zestes d’orange et des graines de coriandre concassées. J’ai baptisée mes bières « La Féline », en hommage à la commune.
De quelle façon sont-elles conçues ?
J’utilise du malt qui m’est fourni par la Malterie des volcans de Saint-Germain-Lembron, près d’Issoire. Mon houblon vient principalement d’Alsace et d’Angleterre. Au niveau du brassage, je commence à concasser mon malt, avant de le mettre à chauffer dans une grosse marmite remplie d’eau. Il y a plusieurs paliers de températures qui me permettent d’extraire tous les sucres, avant de passer en phase d’ébullition. J’y ajoute le houblon, les épices, et les différents aromates.
Que représente la production ?
Théoriquement je devrai brasser 300 litres de bière par semaine, mais en dehors de l’été dernier, je n’ai pas réussi à le faire en raison du contexte actuel lié à la crise sanitaire. Il n’y a pas la demande nécessaire aujourd’hui au niveau des bars et des restaurants.
Où peut-on se procurer vos bières ?
Notamment au marché de Craponne/Arzon, mais également à la boutique de producteurs « Le Bancale », où l’on fait du dépôt-vente à Craponne/Arzon. On la trouve chez plusieurs commerçants de la commune, mais également à la boucherie de Jullianges, ou bien encore à l’épicerie Le P’tit Bougnat, à la Chaise-Dieu.
Des projets ?
Il y aura bientôt une cinquième bière. Et puis on réfléchit à pourvoir distribuer toutes mes bières à la Cave Molière, au Puy-en-Velay.
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
”Brasserie artisanale La Féline
La Souchère les Bains
43160 Felines
06 83 38 51 05
Crédit photos: Velay Attractivité