Dans son atelier situé à Tence, Maëva Abrial imagine et dessine des chaussures qu’elle fabrique entièrement à la main. C’est après plusieurs années passées dans différents univers de la chaussure, elle a décidé de créer sa propre marque. Chaque modèle de sa collection est réalisé sur commande et est personnalisable.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la création de chaussures ?
Maëva Abrial : J’ai commencé à m’intéresser à cela lorsque j’avais 20 ans, et que j’étais encore à la Fac. J’avais envie de faire un métier manuel, et j’ai toujours été attirée par l’univers de la chaussure et du cuir. J’ai commencé à me former avec un CAP cordonnerie traditionnel. Ensuite, j’ai fait une école de stylisme dans le domaine de la chaussure. Puis j’ai travaillé chez le bottier de l’opéra de Strasbourg, ce qui m’a apporté beaucoup au niveau de la fabrication et de la création de chaussures. J’ai démarré mon activité il y a maintenant 5 ans.
Quels types de chaussures fabriquez-vous ?
Maëva Abrial : Ce sont des chaussures qui sont en fait des modèles revisités de ce que l’on trouve dans la gamme des chaussures classiques. Cela va du derby, à la basket, en passant par les sandales. C’est classique et intemporel. Il y a une collection femmes, et hommes au niveau des baskets.
Avec quelles matières ?
Maëva Abrial : Les chaussures que je fabrique sont toutes en cuir. Les semelles sont en cuir ou en caoutchouc. Le choix des matériaux est très important. Je me déplace chez mes fournisseurs qui se trouvent à Romans. Le cuir vient d’Italie ou de France.
Elles peuvent être personnalisées ?
Maëva Abrial : Oui. On peut choisir la couleur du cuir, ainsi que le style de semelles, qu’elles soient compensées, ou en cuir. Pour les baskets, on peut choisir également la couleur du caoutchouc. Tous mes modèles sont personnalisables. On part sur un prototype que j’ai dessiné. Tous mes modèles sont des créations originales.
Cela demande beaucoup de travail ?
Maëva Abrial : Oui ! Il faut une quinzaine d’heures pour fabriquer une paire de baskets. Idem pour les derbys. Il faut un peu moins de temps pour les sandales. En fait, il y a énormément d’étapes à suivre pour les fabriquer, on ne s’en rend pas compte. Toutes les semelles sont cousues sur la tige. Elles sont toutes re-semables, et même les baskets ! Ce sont des chaussures que l’on peut garder toute une vie.
Quels types de machines utilisez-vous ?
Maëva Abrial : J’utilise des machines anciennes. J’ai deux machines à coudre, une pour coudre les semelles, et une autre pour coudre le cuir et la tige. Et puis, j’ai deux machines de cordonnier : un banc de finition pour poncer les semelles, et une presse.
Quel type de clientèle ciblez-vous ?
Maëva Abrial : C’est une clientèle assez variée. Ce sont principalement des personnes qui ont envie de consommer de manière durable et réfléchie. Elles ont généralement entre 30 et 60 ans qui ont envie de faire des achats éthiques.
Il est possible de visiter l’atelier ?
Maëva Abrial : Oui, cela permet de discuter avec les clients sur le type de chaussures qu’ils veulent. Cela permet d’expliquer ma démarche, et d’essayer les modèles. C’est en fait un atelier-boutique. Il faut prendre rendez-vous de préférence.
”Cordonnerie Maëva ABRIAL
40 Rue d'Annonay
43190 Tence
06 33 74 67 36