Après 4-5 jours de marche sur la Via Podiensis, au départ du Puy-en-Velay, les randonneurs du GR65 entrent dans le mythique territoire de l’Aubrac. Entre Aumont-Aubrac et Estaing, ce sont 90 kilomètres de marche qui attendent les marcheurs.
L’Aubrac est un plateau volcanique de moyenne montagne au carrefour de trois départements : l’Aveyron, le Cantal et la Lozère. D’une superficie de 2 500 km², son altitude varie entre 1 000 mètres et 1 500 mètres d’altitude. C’est un territoire de contrastes. Il comporte des milieux naturels rares, une flore variée et un patrimoine agropastoral. Pour préserver son identité, l’Aubrac est devenu en 2018 un Parc Naturel Régional.
L’Aubrac, une identité paysagère unique
Entre les vastes étendues, les contreforts vallonnés et les chemins en pierre, on ne sait plus où regarder. Et c’est bien en marchant qu’on apprécie toutes les facettes de ce territoire. Ici les saisons sont marquées et permettent d’avoir des paysages sublimes.
L’Aubrac offre une mosaïque de paysages très variés, uniques en son genre. Le territoire est borné au sud par la Vallée du Lot qui regroupe des villages médiévaux classés, à l’ouest par les Gorges de la Truyère entourées de forêts sauvages et à l’est par la Margeride recouverte de gros blocs de granit. De plus, au centre de l’Aubrac, on peut admirer les vestiges du passé volcanique comme des orgues basaltiques.
Aubrac, le village emblématique du plateau
Au cœur du Parc Naturel Régional de l’Aubrac, le village d’Aubrac est un lieu incontournable des marcheurs du Saint-Jacques. Site emblématique du plateau, il est un véritable témoin de l’histoire économique, humaine et agricole du territoire.
Le village d’Aubrac est indissociable de la Via Podiensis. Il doit son existence à la création d’un hôpital monastique bâti au XII ème siècle appelé Domerie. À l’époque, le village était synonyme d’espoir pour tous les pèlerins ayant traversé les terres nues de l’Aubrac. La cloche dite « des perdus » ou « des égarés » servait à guider les pèlerins ou voyageurs.
L’aubrac, une terre de traditions
Burons et aligot
Lors de votre passage dans l’Aubrac, vous ne pourrez résister au plat emblématique de la région : l’aligot. Au Moyen Age, il était le plat de survie des nombreux pèlerins qui traversaient l’Aubrac en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. À base de tome fraiche, il était autrefois associé à du pain, avant l’arrivée de la pomme de terre sur notre continent.
Par ailleurs, les burons font parties intégrantes de l’identité et des paysages du territoire de l’Aubrac. Ce sont d’anciennes constructions en pierre auparavant utilisées pour la fabrication du fromage en estive. Aujourd’hui, la fabrication du fromage s’est modernisée et les burons, dans un souci de conservation du patrimoine, se sont convertis pour certains en restaurants.
Vaches Aubrac et transhumance
Avec ses yeux maquillés de khôl, la vache Aubrac est reconnaissable entre mille. Élevée pour son lait et sa viande, une poignée d’agriculteurs se sont battus pour vanter ses qualités remarquables (adaptabilité, fécondité, robustesse) afin d’éviter sa disparition à la fin des années 1970.
Enfin, l’une des traditions ancestrales encore présentes en Aubrac est la transhumance. Chaque année, à la fin du mois de mai, c’est une grande fête populaire qui est célébré en l’honneur des troupeaux. Parées de fleurs, pompons, cocardes et autres rubans, les vaches quittent l’étable pour retrouver les grandes étendues herbeuses du plateau.