Les jardins du Gévaudan : des fruits et des légumes sur le chemin

Aurélien Fabre, producteur de fruits et légumes à Venteuges, décidé de poser ses cagettes et d’arrêter de courir les marchés pour s’installer avec son frère dans l’ancienne pharmacie Cellier, un vaste local clair et bien centré au cœur de Saugues. Dans son espace qui accueille souvent, des marcheurs qui font le Saint-Jacques, on y trouve une grande partie des fruits et des légumes qu’il cultive.

Quel a été votre parcours ?

Aurélien Fabre : Au départ j’ai fait un BTS agroalimentaire, ce qui n’a rien à voir avec ce que je fais maintenant. J’ai travaillé ensuite dans une usine de transformation de viande, avant de me retrouver dans un supermarché à Saint-Paulien. J’ai voulu passer à autre chose, et me mettre à mon compte. Je me suis rendu compte que de nombreux agriculteurs faisaient de la vente directe, mais qu’il n’y avait rien au niveau des légumes. C’est de là qu’est partie l’idée de créer ce magasin, après avoir créé un petit espace de vente à la ferme. J’étais également présent au marché de Saugues. Aujourd’hui, je travaille depuis deux ans avec mon frère Thibaut au magasin « Les jardins du Gévaudan ».

Qu’est-ce qui fait la particularité de votre magasin ?

C’est le fait de proposer des produits que je cultive. Il y a bien sûr les légumes de saison, des radis, de la salade, des carottes, des poireaux, des oignons, des pommes de terre, des choux, des courges, des courgettes. Il y a également des produits que l’on cultive sous serre, comme les tomates, les poivrons, les aubergines. On arrive également à cultiver des melons et des pastèques depuis deux ans.

De quelle façon sont-ils cultivés ?

Je ne suis pas référent bio, je n’ai pas encore franchi le pas au niveau des démarches, mais je travaille comme si je faisais du bio. Si je mets un traitement, c’est une fois tous les deux ans, parce que je n’ai pas le choix. Sur des choux qui se font attaquer par les pucerons, je peux être amené à appliquer un traitement, mais cela reste exceptionnel. En fait, il n’y a pratiquement zéro traitement sur l’ensemble de la production.

Quels sont les autres produits que l’on trouve en rayons ?

Il y a les fruits que l’on ne peut pas produire sur notre territoire, et les légumes hors-saison, mais cela reste limité en quantité. On trouve également tous les fromages du coin, des yaourts, mais également des charcuteries, comme le jambon sec ou le saucisson. Il y a des châtaignes de l’Ardèche, des confitures, du coing, du miel, des bières artisanales de Saugues, et bien sûr des lentilles vertes du Puy.

Qui sont vos clients ?

Notre clientèle provient essentiellement de Saugues, mais on accueille également beaucoup de marcheurs et de randonneurs qui sont très content de trouver tous ces produits. Il y a aussi les touristes, et de personnes qui ont des maisons secondaires qui nous connaissent, et reviennent chaque année.

Des projets ?

Pas dans l’immédiat, mais je me rends compte que le magasin est de plus en plus petit, par rapport à l’augmentation du nombre de clients. On verra donc par la suite quelle solution on peut trouver.

Crédit photos: Les jardins du Gévaudan