La Gabale, une bière artisanale sur le Saint-Jacques

À quelques kilomètres de Saugues, la Ferme du Margaric produit de la bière artisanale à partir des céréales produites sur l’exploitation agricole de Philippe Lonjon et sa compagne, Maïlys Poinsot. Pour sa conception, ils utilisent principalement des céréales bio produites sur la ferme. Cette bière au goût authentique est servie dans les gites, les campings, les bars et les restaurants qui longent le chemin de Saint-Jacques.

Pourquoi La Gabale ?

On a appelé notre bière La Gabale, car on appelait les Gaulois, les Celtes qui vivaient ici sur le canton de Saugues et en Lozère, les Gabales, il y a 2.000 ans. Il y a une notion identitaire et historique que l’on essaye de mettre un petit peu en avant.

Quelle méthode utilisez-vous pour la production ?

On n’a rien inventé. La particularité de notre brasserie c’est que l’on travaille avec une chauffe au bois. Ensuite, l’intégralité de l’énergie dans la brasserie provient du bois que l’on a sur la ferme. On travaille le plus possible avec les céréales bio que l’on produit ici, essentiellement de l’orge, mais aussi du seigle, car c’est une céréale qui est très répandue sur la Margeride. On utilise également du blé pour la bière blanche. Enfin, on utilise l’eau d’ici pour produire notre bière. C’est important d’utiliser ce que l’on a ici, sinon, il n’y a pas beaucoup d’intérêt !

Combien de variétés de bières proposez-vous ?

On propose six bières différentes dont le degré d’alcool est compris entre 5 et 6°. Il y a deux blondes, une blanche que l’on confectionne avec des fleurs de sureau infusées, une ambrée, une rousse et une bière brune. Pour chaque type de bière, on associe des houblons particuliers qui vont amener des notes aromatiques différentes. En fait, le but est de rester sur l’arôme des céréales. Nos bières ne sont pas très houblonnées et amères.

Que représente la production de bières de la ferme du Margaric ?

Nous produisons entre 10.000 et 12.000 litres de bière par an. Au bout de six ans, nous avons atteint notre rythme de croisière. On n’a pas envie de grossir la production, car on tient compte de la taille de notre exploitation et de nos cultures de céréales. Il y a plusieurs producteurs de bières sur le département et chacun doit pouvoir proposer sa marque de fabrique. De plus, il y a largement la place pour tout le monde et on ne se sent pas du tout en concurrence les uns et les autres.

Quelle est votre clientèle?

Elle est très diversifiée. On a bien sûr des clients locaux et puis il y a aussi les randonneurs sur le chemin de Saint-Jacques. Les pèlerins ne suivent pas un itinéraire fléché qui les amène chez nous. Indirectement ils peuvent découvrir nos bières dans les différents gîtes et bars qui longent le chemin. Ça commence au Puy-en-Velay, au camping de Bouthezard et ça s’étend jusqu’au Sauvage. Il y a différents points d’accueil où les randonneurs peuvent trouver nos bières.

Où peut-on se les procurer ?

Nous sommes présents sur deux magasins de producteurs à Saint-Chély-d’Apcher et au Puy-en-Velay à la Ferme Ponote et Au chemin de fermiers, près de la place du Plot. On a des particuliers qui viennent en acheter sur place, sur le marché de Saugues durant l’été. De plus, on en trouve dans pas mal de revendeurs, au niveau des gîtes, des campings, des auberges, des bars et des petites épiceries. Enfin, on retrouve aussi les bières sur le site de vente en ligne « Made in Gévaudan ».

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.