
Benoit Maguin réalise dans son atelier des couteaux artisanaux forgés sur les hauteurs du Puy-en-Velay. Il fait partie des rares artisans couteliers d’art qui peuplent le département, un métier qui le passionne depuis tout jeune. Aujourd’hui, son talent est reconnu en France et en Europe. Il vend des couteaux faits sur-mesure sur son site internet et dans les salons où il expose, et notamment le fameux “Vellave”, un petit couteau de poche néo-régional.
Comment avez-vous appris votre métier ?
B.M.: Depuis tout petit ! Quand on a un couteau dans sa poche, à un moment ou à un autre on a envie de le fabriquer soi-même. Ma formation initiale c’est armurier. Donc j’ai appris l’ajustage et je me suis formé chez Jean-Jacques Astier, qui est forgeron en Ardèche. Il m’a appris les rudiments du métier.
Pourquoi avoir choisi le Velay pour installer votre atelier ?
B.M.: Parce que c’est là où je vis. Ça me permet d’être sur place pour travailler. Et puis c’est une région que j’aime beaucoup, même si ce n’est pas ma région d’origine, puisque je suis de Saint-Étienne. C’est indispensable pour moi d’être à la campagne, pour la qualité de vie tout simplement.

Comment sont fabriqués vos couteaux ?
B.M.: C’est une fabrication extrêmement artisanale. Mes couteaux sont entièrement fabriqués à la main, pièce par pièce. Je mets un accent particulier à la finition et au choix des matériaux. De plus, je suis très attaché à l’original du couteau dans la production de pièces “custom”. Quand on achète un couteau chez moi, on est sûr de ne pas retrouver le même ailleurs. J’utilise des bois précieux, comme l’ébène, les ronces de noyer ou de buis, mais aussi l’ivoire ou bien encore les cornes de rennes. En outre, les lames sont en acier inox ou en acier au carbone. J’utilise la forge à charbon pour avoir une qualité de lame traditionnelle.
Combien d’heures de travail pour fabriquer un couteau ?
B.M.: Certains me demandent deux heures de travail, d’autres jusqu’à cinq jours ! Je m’adapte à la demande du client en fonction de la taille et du matériau désirés. J’ai le souvenir d’une très belle commande, il s’agissait d’une dague à double tranchant, et dans le style viking. C’était à l’époque où je travaillais avec mon ami Philippe Jourget, place du marché couvert, au Puy-en-Velay. Enfin, je vends mes couteaux sur mon site internet et dans les salons où je suis présent plusieurs fois par an.
Quelle est l’histoire du “Vellave” ?
B.M.: Le “Vellave” est un petit couteau que l’on a conçu il y a une dizaine d’années avec Philippe Jourget. C’est un couteau néo-régional pratique et peu encombrant, puisque l’on peut se glisser facilement dans sa poche. On peut l’amener partout. À l’heure actuelle, je le vends essentiellement en Suisse, à Sarlat, dans le Périgord et sur Paris. Dans notre département, on le trouve chez P-Y Chasse, à Sanssac-l’Eglise.
”Benoît Maguin
Coutelier Artisan d'Art
Saint Rémy - 43320 Vergezac
Crédit photos : ©Velay Attractivité et Benoît Maguin