Non, non, vous ne rêvez pas ; c’est bien un musée à ciel ouvert qui vous attend dans la ville étape de Decazeville sur le GR65 vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Initié par la Communauté de Communes, en 2020, ce parcours de street art regroupe aujourd’hui 30 fresques murales monumentales et vise encore à s’agrandir.
Le concept
Le Street Art fait désormais partie intégrante du paysage urbain de Decazeville et de Cransac-les-Thermes. Le parcours appelle à déambuler d’œuvres en œuvres dans les ruelles de la ville. Une manière originale de (re)découvrir ce territoire. Unique en Aveyron, savourez cette petite balade au cœur de l’art urbain pour en prendre plein les yeux.
Les principales oeuvres
Selon Decazeville Communauté, les œuvres les plus emblématiques du parcours sont celles des artistes LPVDA, Astro, Vinie Graffiti, Hopare et Ratur. En effet, elles sont réalisées sur des volumes impressionnants avec des techniques uniques et certaines ont mêmes eu une portée mondiale dans plusieurs magazines spécialisées ainsi qu’à la télévision.
LPVDA (Cinéma La Strada)
Issu du monde du graffiti, cet autodidacte a troqué ses pinceaux contre une meuleuse et une ponceuse avec lesquelles il produit de merveilleuses fresques sur bois vieilli. En ponçant des visages et des chats, LPVDA a souhaité mettre en avant la relation humain/animal apaisée et sereine : un espace où chacun offre et puise dans cette source de joie et de bonheur. Le prisme triangulaire central, inspiré par cette relation, vient diffuser les ondes de paix.
Astro (Tour du Parc, Rue du Maréchal Foch)
Astro joue avec les perspectives et les lignes de fuite. Il trompe l’œil du spectateur en déformant la planéité des façades, créant ainsi des illusions d’optique impressionnantes ! Son œuvre est un véritable totem dans le parcours street art decazevillois. En bord de la RD840, il appelle le visiteur à venir découvrir les autres œuvres et devient le symbole du renouveau de Decazeville.
Vinie Graffiti (Immeuble Trépalou, Avenue Léon Jouhaux)
Pin-up des temps modernes, sa créature est un savant mélange d’inspiration hip-hop pour le look et pop pour les couleurs flamboyantes qu’elle arbore. Ici, son personnage représente une enfant aux grands yeux verts qui inspire douceur et gentillesse. Accoudée au balcon, sa chevelure composée de feuilles et de fleurs rappelle le reverdissement du territoire.
Hopare (Gymnase du Lycée La Découverte, Avenue Léo Lagrange)
Ses portraits sont particulièrement touchants grâce à cette technique de fins “rubans de soie” délimités par des “fils de nylon” noir proposant un maximum de détails. Deux portraits essentiellement noirs et blanc, avec seulement quelques notes de couleurs qui viennent rehausser le tout. Ces couleurs sont des fleurs, qui viennent agrémenter les visages. Seuls les traits noirs, qui donnent un aspect de vitrail, sont réalisés à la bombe.
Ratur (Immeuble près du plan d’eau de Passelaygues)
Puisant son inspiration chez les peintres classiques, et dans le graffiti, Ratur excelle dans les détails hyperréalistes du visage ou des mains et fixe avec grâce les textures des feuillages et des chairs. Entre onirisme et réalisme, Daphné, la nymphe, émerge des reflets de l’eau et se transforme en laurier pour échapper aux avances du dieu Apollon. Le style figuratif décrit ici la fragilité de l’humain face à une nature massacrée, mais en perpétuelle renaissance grâce à cette symbiose entre l’humain et le végétal.
Pour plus d’infos : https://www.facebook.com/Streetartdecazevillecommunaute/?eid=ARA2PtO-n-g2MUIh2wgPmFoxxKPqhTuV5ydsxCWaLWWtFNylbK2g1sP10NL5ndxVEX9QmEyvPk4PoUYz
Crédit photos: Decazeville Communauté, L7 Matrix, Joel Born, Ratur