L’Atelier de la Terre : des créations uniques près du GR765

Après plus de 30 ans dans l’industrie mécanique, Denis Gachet a suivi une formation de céramiste afin d’en faire son métier. Depuis, il travaille aux côtés de son épouse, à L’Atelier de la Terre, à Solignac-Sous-Roche. Il fabrique des bols, des assiettes, des pichets et des vases à la main. Son talent est aujourd’hui reconnu dans de nombreuses régions de France. Il a d’ailleurs eu l’occasion de fournir des services complets à des grands restaurateurs.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Denis Gachet : Mon épouse avait suivi une formation d’émailleur sur lave en 2003/2005 à l’école d’architecture de Volvic et c’est à ce moment-là que j’ai découvert l’artisanat d’art. J’ai continué à travailler le temps qu’elle ouvre son atelier. Puis, je me suis fait licencié et je me suis lancé dans la poterie. L’idée de me lancer dans cette activité était au fond de moi depuis tout le temps. Je suis un peu un « touche à tout ». J’ai travaillé le métal forgé, soudé, coupé, mais aussi le bois, le cuir et la pierre. Le métier de potier est très technique, un peu comme dans l’industrie. Il est en plus très artistique. C’est pour cette raison que j’ai décidé de l’exercer.

C’était important de vous installer dans le Velay ?

C’était important d’y vivre tout simplement ! Nous sommes stéphanois tous les deux et cela fait depuis les années 90 que nous habitons ici. Je connais bien le département puisque j’y passais tous mes week-ends quand j’avais 18/20 ans. Nous y sommes installés pour la qualité de vie à la campagne.

Quels types d’objets fabriquez-vous ?

Je fabrique surtout de la poterie utilitaire : des bols, des assiettes, des pichet et des vases. J’utilise du grès cuit à 1.300° qui est émaillé. Ils peuvent passer au micro-onde et dans le lave-vaisselle. Mes objets sont contrôlés en laboratoire car ils sont destinés à être en contact avec des produits alimentaires. Il faut donc tenir compte des normes européennes au niveau de la production.

Quelles techniques utilisez-vous ?

J’utilise une cuisson électrique et les pièces sont façonnées au tournage. Ensuite, j’utilise des recettes de minéraux bien précises pour fabriquer les émaux puis de l’ocre pour les décors. La technique n’est pas particulière, mais j’ai tenu à apporter ma pâte dans la création des objets que je réalise. C’est un travail de longue haleine qui demande du savoir-faire et une maîtrise de la cuisson et des gestes employés. J’ai aujourd’hui deux collections principales : l’une avec un grès de couleur blanche et une autre avec un grès de couleur noire. Je les fais évoluer un petit peu au niveau des décors.

Quel type de clientèle ciblez-vous ?

J’ai eu l’occasion de vendre mes pièces à de grands restaurateurs parisiens durant la période de confinement liée au covid et également dans notre région. Sinon, ma clientèle est très large, il y a des amateurs de poterie et de céramique dans toutes les couches de la société. Enfin, il y aussi la clientèle de passage avec les touristes qui viennent nous voir à l’atelier en période estivale.

Comment se procurer vos créations ?

Il est possible de venir à l’atelier sur rendez-vous. Il suffit de se rendre sur ma page Facebook. On trouve également mes créations à la boutique « Les 4 mains », 19 rue Chènebouterie au Puy-en-Velay, dans le cadre de La Rue des Arts. Elles sont disponibles dans d’autres boutiques dans le Puy-de-Dôme.