Entre les étapes de Valprivas et Retournac, sur le GR765, se trouve la Ferme Lou Pagora. Sur place, Didier Marnhier, Stéphanois d’origine et sa compagne Sophie, élèvent des chèvres Angora depuis 2016. Leur laine Mohair leur permet de confectionner des articles de haute qualité qui sont commercialisés en circuit-court.
Pourquoi vous-êtes-vous lancé dans l’élevage de chèvres Angora ?
Didier Marnhier : On est tombé sur cette race par hasard. On avait pas mal de terrain à entretenir, et on ne savait quels animaux élever. On a donc décidé d’élever des chèvres Angora depuis 2016. Ce sont des animaux très sympathiques, et on en est tombé amoureux, c’est ce qui a marqué le début de l’aventure. On a démarré avec 5 chèvres Angora, on en a 33 aujourd’hui. On élève également quelques chèvres du Massif-Central pour préserver cette race en voie de disparition.
Et pourquoi sur notre territoire ?
Parce que c’est le territoire de mes grands-parents, tout simplement. Je suis né à Saint-Etienne, mais je connais bien cet endroit pour y avoir passé toutes mes vacances quand j’étais petit. Je l’affectionne particulièrement.
Quelles sont les spécificités de ces chèvres ?
Elles sont très affectueuses, et elles ne fuguent pas, contrairement aux chèvres traditionnelles laitières. On les trouve magnifiques, elles ont une belle toison. Ce sont des animaux qui s’élèvent assez facilement, mais il faut faire attention à leur fragilité. Ils craignent énormément l’humidité, et ils sont très sensibles aux parasites. Cela demande une surveillance constante.
Comment obtient-on une laine Mohair de grande qualité ?
Nous avons une ferme labellisée Mohair des Fermes de France. On est soumis à un cahier des charges très strict au niveau de la finesse de la laine, et de la longueur de la fibre. Nous sommes suivis par un organisme de sélection génétique qui nous accompagne dans le choix des reproducteurs, de façon à obtenir une qualité optimale. On fait attention à l’alimentation de nos animaux, afin qu’ils puissent produire une belle toison. Elle apporte tous les éléments nutritifs nécessaires, au niveau des protéines et des matières azotées. Et puis, il y a bien sûr la sélection des animaux.
Quels articles trouve-ton dans votre boutique ?
Nous commercialisons des pelotes de laine pour les personnes qui aiment tricoter, mais aussi des gants, des bonnets, des chaussettes, des écharpes, des châles. On a également une gamme de pulls, de vestes en laine, bref, tous les articles à base de laine. Vous pouvez les acheter sur notre boutique en ligne et dans notre boutique à la ferme. On propose d’ailleurs une petite visite de l’exploitation à ceux qui viennent nous voir.
Quelle est votre clientèle ?
En ce qui concerne les ventes en ligne, nous avons des clients en Belgique, en Hollande, en Irlande, en Suisse également. On a bien sûr une clientèle locale, et pas mal de touristes qui s’arrêtent chez nous.
Des projets ?
On va ouvrir une yourte à la location en style chambre d’hôte, mi-juin, pour attirer la clientèle touristique.
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Crédits photos : Nicole Heiling