Élodie Bory est devenue meunière à Saint-Christophe-sur-Dolaison, après avoir exercé le métier de maroquinière. Il y a trois ans, elle a rejoint le Gaec de son compagnon et de son frère, où l’on cultive principalement des céréales. Au hameau de Liac, sur le chemin de Saint-Jacques, elle fabrique des pâtes bio, mais aussi de la farine et de la confiture de lait. Ensuite, elle les vend auprès d’AMAP, mais aussi sur le marché du Puy-en-Velay, les samedis matin.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de changer de métier ?
Élodie Bory : Auparavant je travaillais dans le secteur de la maroquinerie de luxe. J’ai rejoint mon compagnon et son frère. Ils sont en Gaec à Saint-Christophe sur Dolaizon et produisent des céréales et du lait destinés à la Coopérative Biolait, et à Celnat. Par ailleurs, je voulais me créer un emploi autour de ces produits-là et valoriser un peu plus la partie consacrée aux céréales. Ensuite, ce qui m’a séduit dans la fabrication de pâtes, c’est de pouvoir proposer un produit d’épicerie au marché du Puy-en-Velay, où l’on trouve beaucoup de fromages, de légumes, et de viandes, mais pas de produits d’épicerie proprement dit. J’ai suivi une formation pour apprendre à transformer les céréales en pâtes alimentaires.
Quels types de pâtes fabriquez-vous ?
Dans mon laboratoire, je fabrique des pâtes sèches, fraîches, et également des raviolis. Je propose différentes formes de pâtes, des courtes et des longues : des coquillettes, des tortis, des pâtes en forme de coquillage ou de gnocchis, mais aussi des spaghettis, et des tagliatelles. Je produits entre 25 et 30 kilos de pâtes par jour.
Quelles sont leurs spécificités :
Elles sont travaillées uniquement avec du blé tendre. 90% des pâtes fabriquées sont réalisées avec du blé dur sur le marché national. J’ai effectué des essais avec du blé dur, mais ils ne m’ont pas satisfait. Les pâtes sont plus dures à travailler avec du blé tendre, mais elles sont plus moelleuses, et elles ont plus de goût. Puis, je parfume mes pâtes avec des orties, des betteraves, du curry…Je propose différentes recettes. J’essaye de travailler au maximum avec des producteurs locaux. Mes orties, par exemple, viennent du Mézenc, et j’achète mes betteraves au marché du Puy-en-Velay. Enfin, je m’approvisionne uniquement chez des producteurs bio, puisque mes produits ont la certification bio.
Qui sont vos clients ?
Mes clients sont ceux qui font le marché du Puy-en-Velay ou de Saint-Christophe sur Dolaizon. J’en ai également dans 6 AMAP du département (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) et dans des magasins de producteurs, à La Source, au rond-point de Lachamp, Au Comptoir Sève&Son, au Monastier, ou bien encore à Vorey surArzon. Mon réseau fonctionne au « bouche à oreille », et cela me convient très bien !
En dehors des pâtes que proposez-vous ?
Je vends de la farine de blé, de blé ancien, de lentilles, de seigle, et de petit épeautre, car la demande est de plus en plus forte depuis le premier confinement, mais aussi de la confiture de lait.
Des projets ?
Je souhaiterai élargir ma gamme de produits cette année, en travaillant le pois-chiche que l’on cultive également au Gaec. L’objectif est de proposer du Houmous, mais aussi des falafels.
”« Saveurs des Champs »
Liac 43370 ST-CHRISTOPHE/DOLAISON
06 25 55 24 02
saveursdeschamps43@gmail.com
Crédit photos : Velay Attractivité